Je me fais peur à moi-même ! L’air breton stimule mes envies et me voici engagée dans plusieurs nouveaux projets que j’aimerais partager sur ce blog. Celui-ci ne devait pas voir le jour tout de suite mais alléché par le printemps, il germe plus vite que prévu.
Ma famille a un grand terrain qui n’a sûrement pas été cultivé depuis les années 60. J’ai plus d’une raison de vouloir en transformer une partie en potager :
- j’ai besoin d’une activité qui rythme mes semaines. Mes activités professionnelles sont déjà intenses mais hormis mes déplacements en entreprise, je travaille beaucoup sur mon ordinateur. Un jardin, c’est la promesse de s’aérer et de bouger. L’avantage est que le terrain est à 3 km de chez moi et m’obligera à faire du vélo (dès que j’aurai changé les chambres à air ! )
- je veux pouvoir mettre en pratique mes espérances d’un monde plus vertueux, d’une nature respectée. L’écologie par l’action, par la proximité avec le pouls des plantes.
- j’espère préserver ma santé en consommant des aliments plus sains et retrouver le goût des tomates rouges.
- je souhaite être plus libre et indépendante, retrouver une certaine autonomie alimentaire.
- j’ai envie d’apprendre quelque chose de nouveau et me surprendre.
Je pars du niveau le plus bas qu’il soit, celui qui tue les plantes d’appartement les plus persistantes. Cette aventure est peut-être complétement inepte mais je dois en avoir le cœur net. Aidez-moi à réussir mon pari. Si vous habitez dans le coin, venez m’aider. Si vous êtes loin, conseillez-moi ou envoyez moi des graines !
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Hello Joanna, pourquoi enlever les « mauvaises » herbes ? Les mauvaises herbes aux yeux des humains sont peut-être les bonnes aux yeux de la terre… si elles existent, elles ont un rôle dans la biosphère non ? (question d’une moins que novice en la matière).
Coucou Alice, je me suis fait exactement la même réflexion en montant la video ! En fait je devrais dire les herbes qui me dérangent ! C’est drôle comme j’avais le même discours que toi et dès que j’ai eu le but de faire un potager, elles sont devenues des mauvaises herbes ! Merci de m’avoir reprise 🙂
je n’habite pas à côté , mais quelle merveilleuse idée. Voici un lien qui pourra inspirer ta démarche http://www.fermedubec.com/ . Hâte que tu nous racontes cette aventure 🙂
Coucou Sybille, merci pour les encouragements. J’ai fait deux marches de 40km jusqu’à Bec Hellouin mais je ne suis jamais allée à la ferme. Ça ferait un joli reportage. J’ai des amis qui habitent juste à coté, ce sera l’occasion d’aller les voir. Merci beaucoup pour le conseil.
Salut Joanna,
Quel rêve : partir de la terre familiale, juste ce que la nature t’a offert ! En tant que citadine j’en rêve de ce petit bout de vie qui te permettra d’être autonome.
Je confirme : il est plus qu’intéressant d’aller à la ferme du Bec Hellouin.
Et n’oublie pas la Lune, alliée indispensable de ton jardin comme le cosmos entier l’est de chacun de nous…
Belle aventure.
Je sens qu’il va y avoir plein de sujets de vlog, je n’avais pas pensé à la lune ! J’espère que je pourrai t’emmener avec moi dans ce rêve par procuration 😀
Quel beau projet ! Je suis loin mais je suis certaine que tu devrais trouver pas mal de ressources locales. Il y a beaucoup de bonnes choses à intégrer avec l’équipe de Terre Vivante (et leur mag, les 4 saisons du jardin bio). Si la bio-dynamie t’attire plonge dans le livre de Maria Thun, http://www.editions-triades.co.....t1600.html
Je n’ai pas de jardin en ce moment mais je serai heureuse de suivre ton projet qui me fera patienter. Eva.
Il est indisponible ! Oulala tant de lecture et de videos ! C’est hyper motivant toutes vos réactions, faut que j’assure maintenant. On se retrouve au prochain épisode 😀
J’ai rencontré un jardinier passionnant lors d’un voyage en blablacar !!!
Il habite près de chez nous et maîtrise la permaculture !
Je l’invite à te rencontrer ???
Voilà, c’est juste génial ! Bien sûr ! Peut-être qu’il serait même partant pour partager en video avec tout le monde. Merci merci. Si ce potager provoque de la rencontre, ça m’enchante !
Bonjour Joanna,
Je t’envie vraiment, car moi qui est, en plus la main, verte et passionnée par la culture raisonnée, j’adore travailler la terre, je le fais un peu moins maintenant car plus de mal avec mon dos…
J’ai eu ce rêve d’avoir aussi mon potager mais je n’ai pas le terrain, je te souhaite donc bon vent Breton et une belle aventure ainsi que pleins de belles récoltes, par contre pour le terrain limite marécageux (car bien humide) il faut je pense que tu prennes vraiment conseil auprès de gens compétents… ce sera dommage de démarrer sur de mauvaises bases…
Des bises
Françoise
Je ne vais faire que ça prendre conseil car je n’y connais rien et je déteste travailler pour rien ! Je suis à tendance paresseuse donc j’économise mes actions. L’intérêt de partager est aussi que tous ceux qui sont à distance, comme toi, puissent me téléguider. On verra bien quelle forme cela prendra mais il y aura forcément des erreurs parce qu’il faut bien apprendre. N’hésite pas à me conseiller sur les prochaines étapes au fur et à mesure.
Bonjour Joanna,
beau projet, qui fait écho au mien, dans les Monts d’Arrée, avec mon père, comme Mentor! Pour avoir déjà vécu l’expérience du jardin collectif, il me semble important peut-être de créer un événement autour de ce lieu, avec des amis, des colibris locaux, ou tout autre réseau qui connait la permaculture 😉 . Histoire de mettre un peu d’énergie collective et de ne pas se décourager de suite!
J’habite Arradon aujourd’hui et suis pas forcément loin de chez toi! Si une journée est organisée, tiens-moi au courant, je serai ravie de prendre ma petite voiture et de mettre les mains dans la Terre. Je vais transmettre ta vidéo à quelques personnes que je connais par chez toi et Inch Allah!
Beau défrichage et mise en terre de tes nouvelles pousses.
Alexandra
Merci Alexandra. Je suis vraiment surprise des retours que j’ai sur cet article. Même mes amis m’appellent pour me donner des conseils, c’est géant. Je ne savais pas qu’il y avait autant de passionnés des potagers. Je te remercie pour tes conseils. Je vais doucement prendre mes marques avant de fédérer. Par contre tu es la bienvenue et je peux aussi venir voir (et filmer) ton potager. Tu pourrais être la star d’un de mes épisodes avec ton père bien sûr. Je peux aussi venir sans caméra si tu es timide 😀
🙂 Le jardin en question, en centre Bretagne, est une roseraie… donc, différent du potager collaboratif que j’ai évoqué et qui était en Provence, dans ma coloc! La roseraie est un nouveau projet pour moi… et la transmission de mon papa mentor me touche déjà. Avec plaisir pour échanger et passer te voir!
NB il y a un stage qui risque d’être passionnant sur la permaculture régénérative à l’université Terre et Mer à Auray (mon petit doigt me dit qu’il y a des connexions qui vont se faire 😉 ) http://terre-et-mer.eu/
Tu peux passer me voir et je pourrais venir visiter ta roseraie 😀 Envoie moi un mail via le formulaire de contact pour qu’on s’organise ça. C’est géant cette université à Auray, je ne connaissais pas. En plus un formateur que je connais bien y intervient ! Pour la formation ça tombe en plein dans mes vacances, dommage !
Bonjour Joanna!!!
riche idée!!!
MAIIIS…pas de bâaaache stp!!!!
ok, ça fonctionne pour étouffer les adventices (=mauvaises herbes en plus funky-pro), mais la chaleur dégagée et le manque d’air, ça tue toute la vie du sol, notamment les micro-organismes qui seront tes alliés au potager…
MIEUX VAUT… étaler du carton, l’humidifier et le recouvrir de paille, c’est une des methodes permaculturelles au demarrage…ça va étouffer les indésirables sur les parcelles que tu veux cultiver, mais pas la vie du sol…en 4 mois, les vers de terre, les bactéries etc…vont digérer l’ensemble, le « mélanger » à la terre et venir l’enrichir en matières organiques nécessaires aux futures plantations…
Ensuite, donc en 4 mois plus tard, tu viendras amender le sol d’engrais vert que tu faucheras (moutarde/facélie/avoine/lupin/feverolles…) ou bien avec du compost, et/ou du fumier mûr…
ensuite seulement, tu pourras planter des tas de petites merveilles!!!
Le problème quand on débute c’est de vouloir aller super vite, parce que ça viiiibre fort à l’intérieur, mais parfois, ça fait ramer et déçoit, plus longtemps, voir dissuade par la suite…
mais quel projet tripant!!!
alea jacta est!
allez des bises potagères 😉
Un grand merci ! Je me disais bien que ce mot bâche plastique jurait dans tout ce discours ! C’est exactement pour ce genre de recadrage que je partage cette aventure ! Sur Twitter, Cynthia de https://revelleetvous.com/ m’a envoyé un article de Korben que j’ai eu l’occasion de connaitre dans une autre vie et avec qui je suis encore en lien via les réseaux sociaux. Il a mis en pratique la butte sandwich http://korben.info/faire-son-potager.html Je peux très bien commencer par ça et être patiente tout en prenant un petit bout de terrain ou installer des carrés de terre pour me familiariser avec la suite. Dans tout les cas merci pour ta réaction et tous les nouveaux mots que tu viens de m’apprendre. 🙂
Joanna, je t’invite à expérimenter sur ce terrain différentes pratiques. Si tu n’as pas le temps, l’option des cartons non encrés en double couche + herbes fraichement coupées + branchages + feuilles + paille (tel que proposé par Rousseau) me semble plus utile que les baches plastiques. Quand ce sandwich azote/carbone/azote/carbone est bien humidifié régulièrement, il composte en place rapidement (NB : azote = herbes + feuilles vertes, carbone = bois + pailles sèches + carton). Après 8 à 10 semaines de sandwich carton/azote/carbone, on peut recouvrir d’une couche de terreau et planter du plant de salade, des choux, des pommes de terre, etc.
A noter que le sandwich cartonné permet aux herbes de se décomposer pour venir nourrir le sol utilement, et permet aussi aux micro-organismes du sol de remonter pour rapporter en surface l’énergie utile aux plantes.
J’en ai déjà parlé à ma mère qui me dit avoir du carton au grenier d’un très ancien déménagement. Elle a sorti les outils et on s’y met vendredi matin ! Exit les bâches en plastique !
Bonjour Joanna,
Cela fait un moment que je visionne vos interviews sur Moostep et je les trouve systématiquement inspirantes. Un grand merci pour ce travail.
Je ne suis pas du tout expert d’agriculture naturelle mais j’ai un collègue qui se passionne pour le sujet, il m’a récemment envoyé la biographie d’un agriculteur japonais très engagé sur cette voie (Masanobu Fukuoka).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Masanobu_Fukuoka
Egalement, en France nous avons notre expert de la microbiologie des sols, Claude Bourguignon et il y a également Pierre Rahbi.
Si vous ne les connaissiez pas déjà, ils représentent sans doute des sources d’informations intéressantes.
Bonjour Brice, ce projet m’enthousiasme quand je vois qu’il vous fait réagir ainsi. Merci d’avoir pris le temps de commenter ! Oui je connais Pierre Rabhi, j’ai eu la chance d’intervenir à ses cotés deux fois à la ferme des Amanins. Et pour ce qui est de Claude Bourgignon, je suis comme une gamine car j’interviens en mai dans les Vosges et il sera là. Je vais demander aux organisateurs si il répondrait à une interview. Ce serait chouette de lui poser plein de questions ! Merci pour le lien wikipedia, je vais découvrir qui est ce M. Fukuoka. Et si on se tutoyait ? 😉
Bonjour Joanna,
Il est possible que je sois la cause dont parle Brice 😉 Je n’ai rien de plus à ajouter, beaucoup de commentaires ont déjà été donnés. Je débute aussi en permaculture dans mon tout petit jardin de ville en banlieue parisienne. Début des lectures, après, il faut expérimenter et faire avec ce qui marche pour soi (les livres me concernant, ensuite la pratique).
Tu sembles déjà connaître du beau monde et avoir des pistes à investiguer : just do it!
Sauf à avoir un terrain stérile suite à des intrants chimiques longtemps déversés dessus (engrais, pesticides, fongicides), il est sans doute déjà cultivables en l’état.
Mon conseil, parce que je ne peux pas m’empêcher d’en donner un 😉 : planter quelques trucs histoire de maintenir son intérêt et son émerveillement. Profiter du mauvais temps pour étudier, et avancer pas à pas (l’un des 12 principes de la permaculture de toute manière). Ne pas se lancer dans de gros travaux (la nature ne fonctionne pas comme ça de toute manière).
Hmm, je complète mon commentaire précédent : depuis les années 60 sans culture, il EST fertile (c’est pas un désert, rassure-moi? 🙂
Alors, ma proposition inspirée des techniques de changement que je pratique (en entreprise, fournies gratuitement avec mon co-créateur sur http://www.labso.org ):
– rassemble du monde (bas le rappel comme tu viens de le faire) en proposant à chacun de participer à la conception du jardin (invite des connaisseurs en permaculture)
– invite les à une journée d’échange: visite du terrain (repas offert sur place), et travaillez ensemble à un design du jardin
– re-invites-les plus tard pour agir (ie, tu achètes les éléments (arbustes, graines), vous travaillez et plantez ensemble
– remercie-les en productions du jardin plus tard (ie, nouvelle invitation : cueillette + préparation de repas communautaire (disco soupe ?) et rentrer chez soi avec un panier).
Voilà, voilà. Bon courage 🙂