Je voulais le voir et en même temps c’était la fin de journée et ma petite voix intérieure disait que je méritais bien de rentrer me reposer. C’est sans compter sur la magie.
Je ne m’installe pas, je me pose juste dans un coin de la salle.
Mon voyage commence avec la diffusion d’un extrait de ce documentaire: Marc Vella, éloge de la fausse note. Un voyage comme un grain de sable dans son piano. Désert de Mauritanie, ébahissement de celui qui a croisé les touches de ce piano voyageur. 10 minutes de ce documentaire et une émotion immense qui me submerge. Il le fait. Il ose. Il vit et transmet. Dans les vents de haute falaise où le jaune du désert mauritanien, il rêve sa vie et vit ses rêves. Mais au delà du pianiste qui dans sa douce folie ballade sa caravane amoureuse sur les routes du monde, c’est le lien, on sent le lien et l’exploration de nouveaux territoires pour quiconque croise le vaisseau.
Un homme ébahi, les bras ballants devant le piano. Il vient de jouer un air alors qu’il ne savait pas qu’il avait ça dans les doigts. On le sent un peu perdu comme assommé de pouvoir ce qu’il n’imaginait même pas un instant plus tôt.
Puis l’écran s’est éteint et Marc a pris la parole. Puis la parole s’est éteinte et le piano a chanté. Je suis ignare du solfège, des pinceaux, de la gouache, du diapason, des gammes… mais mes émotions n’avaient besoin de rien pour glisser avec les notes. Le moment était vif, ma présence au moment, forte. Des larmes. Des larmes de joie, de libération, de confirmation.
Samedi dernier, Marc et Cathy m’ont reçu chez eux avec une générosité si grande qu’elle peut paraitre suspicieuse. Vivre en grand, vivre en suivant entièrement l’inspiration, vivre en s’affranchissant des cadres demande un courage et une audace qui peuvent effrayer l’autre. Ces hommes et ces femmes qui sont des sources d’inspiration qui nous renvoient à nous-même ne semblent pas avoir le choix. La seule voie est d’être à 100% car rester immobile est la prison. Ils n’ont pas le choix s’ils veulent vivre juste mais ça n’en rend pas le chemin aisé pour autant.
Merci Marc et Cathy pour votre générosité, pour m’avoir ouvert les portes de votre maison, de votre aventure. Nous explorons tous, nous trébuchons tous, nous brillons tous et certains ont la grâce de donner, de bouleverser l’ordre établi avec beauté et amour. Merci de m’avoir rapprochée un peu plus de moi-même.
Le site de Marc: www.marcvella.com
]]>
Un grand Merci à vous deux. Joanna j’adore ton blog, j’adore venir prendre quelques minutes et regarder tes vidéos…
Oui si il y a bien un blog qui m’inspire le bonheur c’est bien ici !
Ce qui m’a frappé ici, c’est le vocabulaire de Marc, on sent le musicien jusqu’au bout des ongles lol. Tout le champ lexical du son y passe. Et surtout l’expression « je suis en joie » c’est tout simplement beau.
Merci encore à vous deux, un vendredi qui commence vraiment bien 🙂
Mohamed Semeunacte
Merci Mohamed, ton commentaire me fait chaud au cœur. 🙂
Sacré bonhomme en effet!
Un grand voyageur qui aurait sa place sur ton blog 🙂
trop beau vraiment. je me suis ému moi-même….
Merci de ce que tu dis de nous. Oui, tu as raison quant au mot suspicieux… car l’amour en ce monde est devenu suspect.
Marc
Coucou Marc, en tout cas mon blog n’est pas suspicieux lui puisqu’il a publié ton commentaire sans la demande d’approbation qu’il m’envoie d’habitude. Tu pourras voir les commentaires enthousiastes sur ma page facebook. Tu touches vraiment le coeur des gens. Merci pour les merveilleux moments passés. Ce matin j’écoutais ton CD « improvisation pour un Baobab », c’est beau. A bientôt.