Il est déchirant de voir notre civilisation exterminer et piller les ressources de millions d’indiens. Nous regardons ces peuples comme des civilisations arriérées, quand ce jugement est la preuve même de notre ignorance.
C’est au Québec que j’ai découvert cette citation de Sitting Bull sur une carte postale : « Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson. Alors ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas. »
Nous avons tellement complexifié notre société que le bon sens et la simplicité semblent impossible à retrouver.
Notre système est si complexe qu’il ne peut pas réagir à une prise de conscience simple : pour survivre, nous devons prendre soin de notre maison, la Terre. De façon terre à terre, c’est comme de ranger chez soi mais j’y vois une dimension plus profonde qui est d’être en véritable relation avec le vivant.
Aujourd’hui, on nous dit qu’il va falloir se restreindre, arrêter cette débauche de consommation si l’on ne veut pas que la Terre devienne invivable. Beaucoup font la grise mine alors que c’est la promesse de retrouver du temps, de la joie. Nous avons oublié les joies d’une vie simple.
Pour comprendre ce que nous avons oublié, j’ai appelé Rama Leclerc qui a vécu avec les indiens Shipibo-Conibo au Pérou. Dans le cadre de ses études d’ethnologie et anthropologie sociale et culturelle, elle a rédigé une thèse sur les modes de socialisation par les plantes des Shipibo.
Elle nous parle de vision holistique.
Il est ironique qu’une société aussi complexe que la notre, qui pour une grande partie se croit savante, ait finalement une vision simpliste des choses puisqu’elle ne sait plus regarder l’être humain et son écosystème dans sa globalité, consciente de l’interaction et de l’équilibre subtil de tous ses éléments.
Nous ne savons pas mettre en œuvre ce qui est dans nos capacités. Ou peut-être n’en avons-nous pas la volonté profonde !
Quelques références citées dans le podcast :
- André Stern qui n’est jamais allé à l’école : l’interview Moodstep
- Une conférence d’Eric Julien sur les Kogis
- Losing Religion to the Amazonian Piraha Tribe – Daniel Everett