Il était en discussion avec Stanislas Julien Valentin (rebaptisé ici pour préserver son anonymat) dont je connaissais le visage pour l’avoir déjà croisé ici et là.
Stan (oui c’est comme ça que tout le monde l’appelle dans la vie que je lui ai imaginé). Stan avait le cœur qui chavirait. Chagrin d’amour. Chagrin bénéfique puisqu’il venait de prendre conscience de l’un de ses mécanismes saboteurs. Il muait. Il cherchait à comprendre, à évoluer et trimballait dans son sac quelques livres de développement personnel. Nous nous sommes attardés sur l’un d’eux, un livre de recettes pour aller mieux. Il nous disait comme il trouvait ce livre bien conçu et nous nous sommes laissés tenter par quelques potions et élixirs.
En décembre, Audrey de la Fabrique à bonheurs me met en contact avec Sophie Grassi. Période chargée, je décide d’interviewer Sophie sans même regarder son parcours, sans poser de question, en toute confiance. En arrivant à la Fabrique, je découvre son livre de recettes pour aller mieux et me remémore immédiatement ce bon moment sans gluten.
Et parce que j’aime les hasards plus que n’importe quel délice terrestre, je ne peux m’empêcher de partager une aventure Cambodgienne.
En janvier, je suis dans l’avion des vacances. J’atterris à Phnom Penh dans une heure et je n’ai pas encore ouvert mon guide de voyage. Je voyage très léger et au petit bonheur la chance. Je feuillette, hésite et décide dès ma descente d’avion d’enfourcher un moto-dop et de prendre un bus direction Battambang. De là, je pourrai prendre le bateau pour me diriger vers les fabuleux temples d’Angkor. J’y allais avec des espoirs de révélation divine sur le sens de la vie, d’illumination, de téléchargement de nouveaux super pouvoirs. Je n’ai pas eu à attendre d’y arriver pour prendre un coup de ravissement dans la figure.
7h du matin, mon troisième jour au Cambodge, je descends vers le bateau. Il ne reste qu’une petite place pour mon derrière. Je m’assois et regarde mes compagnons de voyage. Deux d’entre eux me regardent avec insistance. Qu’ont-ils donc? Elle, je ne l’avais vu qu’une fois dans le passé donc ce n’est pas étonnant que je reste coi devant son regard appuyé. C’est le sourire au coin de ses lèvres à lui qui m’a soudain sortie de mon hébétude. « Corentin! » Avec sa barbe et ses lunettes de soleil et parce que je n’imaginais pas une seconde le croiser là, je ne l’avais pas reconnu!
J’ai appris que la magie de la vie n’est pas cachée sous les pierres des temples ou dans une forêt sacrée. Ou plutôt si, elle est là, au grand jour et partout ailleurs. Chaque minute, chaque lieu où l’on se déplace est la demeure du mystère et de ses petits hasards! Merci la vie!
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